Un peu d’histoire

Sans vouloir remonter à la préhistoire, bien que quelques silex taillés, trouvés au hasard des labours, laissent supposer un habitat très ancien au long de la vallée du Perray. Les terres de Gourville, Gohervilla, auraient été données aux moines de Saint Père en Vallée par la Comtesse Chartraine Letgarde. Les moines firent prospérer la vigne au long des coteaux, au lieu-dit de « La vigne aux Moines ». Le prieuré de Villiers Landoue et de La Chapelle avait la même appartenance, dédié à Saint Laurent, il ne reste aucune trace d’une chapelle, sauf au lieu-dit le « Muid St Laurent ».

La tour du bas Prunay fait partie d’un système de défense édifié vers 1060 et marque la limite entre les terres de Gourville, dépendant des moines de Chartres et celles de Prunay, vassales des seigneurs de Montfort. La dénomination de « Tour Sarrazine » n’est justifiée que par sa forme carrée à la base.

Le nom de Prunay, sous la forme de Prunetum apparaît en 1162, mais le village existait depuis longtemps, puisqu’une église à une seule nef était déjà présente.

Un peu d’histoire

En 1148, Galeran II, époux de Agnès de Montfort, part pour la croisade avec le roi de France Louis VII. Agnès fait le vœu de construire 17 églises sur les comtés de Montfort et de Meulan si son époux revient de Terre sainte. Au retour de son époux, elle tient parole. Un important clocher octogonal, à base carrée vient compléter l’église. Il est contemporain du clocher sud de la cathédrale de Chartres.

La guerre de Cent ans épargne l’édifice, malgré la présence à Gallardon des « Grandes Compagnies ».

En 1554 les querelles religieuses deviennent aiguës, c’est le moment où François de Brilhac, commanditaire des moines de Saint Père en Vallée fait édifier la « Maison Forte » de Gourville. Il n’en subsiste actuellement que la partie centrale. La même année, les habitants de Prunay dotent leur église d’une magnifique cloche sur laquelle on peut lire « Je fus fondue par les habitants de la paroisse de Prunay et fus nommée Pierre ».

En 1834 est construit le lavoir du bas Prunay, les laveuses de Craches et Ablis auront accès moyennant une redevance qui ne sera abolie qu’en 1900.

Le nom de Prunay, sous la forme de Prunetum apparaît en 1162

Le village existait cependant depuis longtemps, puisqu’une église à une seule nef était déjà présente.

XIX° siècle

La période 1860 – 1870 est marquée par de grands travaux. Des ponts, remplaçant les passages à gué, sont construits au bas Prunay, à Gourville et sur la route d’Ablis. Il faut aussi creuser la « montagne de Gourville » comme il est dit dans les délibérations du conseil municipal, pour établir la route actuelle en remplacement de la rue des Fossés et de la rue Morel, elles aussi trop abruptes. Le déplacement du cimetière, de l’entour de l’église à l’emplacement actuel va prendre 30 ans. Il ne sera supprimé qu’en 1876 et transformé « en place publique » avec construction d’un perron pour accéder à l’église.

La guerre de 1870, contre les Prussiens, est marquée par des évènements dramatiques, des habitants de Prunay sont massacrés. L’église de Craches placée sous le vocable de Notre Dame de la Crèche et St Gorgon, est constituée d’une nef et d’un chœur datant du XIIIe siècle et d’un collatéral de la fin du XVe. Le clocher, initialement en bois, fin et pointu se dressait au milieu de l’édifice, il fut remplacé par l’actuel en 1902. Les décennies suivantes sont marquées par quelques changements qui donnent au centre du village son aspect que nous connaissons.

XX° siècle

Vers 1906 la voie ferrée Paris-Chartres par Gallardon est construite, puis curieusement démantelée en 1944. Le superbe viaduc de Gourville en demeure un des derniers vestiges.

Les guerres de 1914-1918 et 1939-1945 déciment la population masculine comme en témoigne la longue liste gravée sur le monument aux morts.

L’entre-deux-guerres apporte des changements sensibles : l’ampoule électrique, l’eau courante, les premières automobiles et les premiers tracteurs.

Ce n’est qu’après la libération de 1945 que la vie va changer. La mécanisation de l’agriculture va bouleverser la population et les activités de notre région. Les formes modernes de déplacements, de travail, de commerce, d’urbanisation nous ont conduit au Prunay d’aujourd’hui.

En changeant, en mars 1979, son nom de Prunay sous Ablis pour celui de Prunay en Yvelines, ce n’est pas une rupture avec le passé qui était symbolisée, mais le rattachement de la commune de Craches à celle de Prunay et l’appartenance à une région naturelle nommée Yvelines.